Ce mercredi 8 avril, Bernard Clerfayt, ministre bruxellois DéFI de l’Emploi, de la Formation, des Pouvoirs locaux et de la Transition numérique, était l’invité politique de Fabrice Grosfilley sur BX1+. Ce vendredi 10 avril, il était également l’invité de la matinale LN24.
“Dans le secteur de l’emploi, les indicateurs étaient bons à Bruxelles” interpelle le journaliste. Si la crise se poursuit, on s’attend à ce qu’il y ait un impact économique négatif. “On chiffre le chômage temporaire à plus de 1,2 millions en Belgique. Cette situation présente toutefois deux aspects positifs. D’une part, cela signifie que l’entreprise souhaite conserver son travailleur au-delà de la crise. D’autre part, cela permet de conserver 70% du revenu”, explique Bernard Clerfayt.
Aujourd’hui, on réfléchit comment aborder cette question à l’avenir. Mais certains secteurs sont encore sous pression et cherchent activement des travailleurs : gardiennage, soins, livraison, etc. De plus, l’accompagnement en call center continue de fonctionner et a été renforcé.
Le ministre bruxellois de la Formation rappelle qu’on encourage vivement les formations en ligne : Brulingua offre des cours gratuits à tous les Bruxellois. Fabrice Grosfilley observe que le nombre d’utilisateurs a presque triplé depuis le confinement. De plus, il ne faut pas oublier que les formations en langues ou d’autres matières sont gratuites pour les demandeurs d’emploi. Toutes les informations sont disponibles sur les sites de Brulingua, Actiris et Bruxelles Formation.
La Région travaille à élargir l’aide aux entreprises à d’autres secteurs que ceux visés par la prime de 4.000 €, pour ceux qui n’ont pas été forcés de fermer en raison des mesures prises par le Conseil National de Sécurité.
On a annoncé une prolongation de la validité des titres services de 3 mois. Actuellement, ces services ne sont pas interdits. Est-ce recommandé pour les travailleurs ? “Dans une petite catégorie des cas, il serait utile de maintenir l’offre de titres-services si les mesures de distanciation sont respectées. Il ne faut pas priver les personnes très dépendantes, avec un handicap, par exemple, ou un couple de soignants mobilisés la journée. Par contre dans la majorité des cas, il est très difficile et impossible de travailler dans les conditions actuelles”, explique Bernard Clerfayt.
Sur sa proposition, le gouvernement bruxellois a adopté trois mesures, limitées à la crise du Coronavirus, permettant de soutenir le secteur des titres-services.
« Nous devions envoyer un signal fort au secteur des titres-services et aux aide-ménagères. Leur salaire de base est très faible. Vivre ou survivre avec le chômage temporaire s’avère dès lors compliqué voire impossible. Grâce au complément au chômage temporaire versé par la Région, les aide-ménagères pourront bénéficier d’un montant allant jusqu’à 95% de leur salaire », explique Bernard Clerfayt dans un communiqué de presse de ce jeudi 9 avril.
« Dans les administrations communales, toutes les mesures de confinement et de distanciation sociale ont été mises en place. Il y a encore des opérations qui doivent avoir lieu. On recommande l’utilisation des commandes digitales par Irisbox. Toutes les démarches telles que demandes de permis d’urbanisme ont été suspendues et toutes les mesures sont prises pour que les autorités politiques puissent se réunir par téléconférence ».
« On impose le transfert des défunts le plus vite possible, pour libérer les espaces où ils sont maintenus peut-être trop longtemps. Cela permet de faire de la place et éviter de faire pression sur le secteur hospitalier en particulier. On les envoie à la morgue ou au funérarium pour que les médecins puissent faire le second contrôle »
« Les normes sont plus sévères à Bruxelles. Cela ne permet pas à Proximus de déployer cette nouvelle technologie actuellement. En réalité, ce qui a été annoncé n’et pas vraiment de la 5G, c’est plutôt du 4G+« .
« En Région bruxelloise, il faut revoir les normes de manière intelligente, c’est-à-dire d’être capable de protéger convenablement la santé des gens, mais surtout permettre le développement de la 5G à Bruxelles. On voit bien qu’on a besoin des ordinateurs pour organiser la vie économique et la vie de tous les jours dans le monde moderne, notamment pour faire face à la crise sanitaire. Notre volonté est de garder Bruxelles comme la ville pilote. Nous devons moderniser les normes pour faire évoluer la technologie. Le débat reviendra à un moment plus opportun ».
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